Les technologies et les modèles Ifremer au service de la préservation des écosystèmes coralliens et de leurs ressources

Delphine Mallet et Bastien Preuss, doctorants au sein de l’unité « Biodiversité et Aires Marines Protégées » de l’Ifremer Nouvelle-Calédonie étaient présents au 12e International Coral Reef Symposium (ICRS) qui s’est tenu du 9 au 13 juillet à Cairns en Australie.

Tous les quatre ans, l’International Society for Reef Studies (ISRS) organise une importante conférence scientifique internationale présentant les dernières avancées en matière de connaissance des récifs coralliens. Quelques 2 600 experts mondiaux représentant 80 pays étaient réunis à Cairns pour communiquer et échanger leurs résultats scientifiques.
Nos deux doctorants, codirigés par l’IFREMER et l’Université de Nouvelle-Calédonie, ont ainsi pu présenter leurs travaux de recherche. « Cette conférence a été pour moi l’occasion de parler des systèmes de vidéo rotatifs, largement testés dans le lagon calédonien depuis 4 ans. J’ai de plus exposé les premiers résultats d’une comparaison de nos systèmes STAVIRO avec les techniques classiques de comptage en plongée, et ce afin de démontrer leur complémentarité », explique Delphine. Quant à Bastien, qui soutiendra début septembre sa thèse sur l’évaluation de scénarios de gestion des ressources du lagon sud ouest de la Nouvelle-Calédonie, il a présenté le modèle développé pour étudier la durabilité des ressources du Grand Nouméa, modèle qui lui a permis d’évaluer et de comparer les conséquences de différents types de mesures de gestion des pêches professionnelle et récréative dans le cas de la saumonée, du bec de cane et du dawa.

L’importance des récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie, deuxième plus grande barrière récifale au monde, derrière la grande barrière de corail australienne, semble relativement méconnue de la communauté scientifique internationale. Le lagon calédonien constitue un des écosystèmes coralliens les plus diversifiés de la planète. Son bon état de préservation a permis l’inscription d’une partie des lagons au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2008.

La prise de conscience de la nécessité de préserver la biodiversité et les ressources des lagons calédoniens se reflète aujourd’hui dans la création d’Aires marines Protégées gérées par les populations locales avec le soutien technique des Provinces, comme à Hienghène, Pouebo et Borendy.