Publication sur le rôle de la NKA dans les processus d'osmorégulation chez L. stylirostris

La capacité de la crevette calédonienne à s’adapter aux changements de salinité de son milieu environnant évolue au cours de son développement. Ne supportant que les salinités proches de celle de l’eau océanique (autour de 34g/l de sel) lorsqu’elle est une larve et avant la métamorphose, elle acquiert progressivement l’aptitude à supporter des chocs salins brusques allant de 5g/l à 45g/l. Un travail de recherche a été entrepris pour comprendre les processus biologiques qui régissent  cette évolution vis-à-vis du changement de salinité. En utilisant des techniques de marquage immunologique, de la microscopie électronique et de la biologie moléculaire, il a été démontré que la capacité à supporter les variations salines du milieu était liée à l’apparition du branchiostégite, des épipodites, et des branchies dans la cavité branchiale de l’animal au cours de l’ontogenèse. Ces organes sont le siège de processus enzymatiques intervenant  dans l’équilibre des sels entre l’animal et son milieu environnant  notamment par la présence d’une enzyme-clé de l’osmorégulation, la NaK-TPase. Le rôle primordial  de cette enzyme a pu être démontré en « déprogrammant » son fonctionnement au sein même de l’animal, et qui entraîne la mort à la suite d’un choc de salinité.
Ces travaux qui ont été conduits dans le cadre de l'Accord-Cadre entre Ifremer, la Nouvelle-Calédonie et ses trois Provinces et l' Etat ont fait l’objet d’un article qui vient d’être publié dans Journal of Biochemestry and Physiology, Part B.