VESPA : bulletin N° 4 - La vie à bord

La vie sur le bateau s’est progressivement mise en place. Mises à part certaines personnes dites hors-quart, pouvant oeuvrer pour le bateau quand elles le souhaitent ou plutôt à chaque fois que les circonstances l’exigent, la majorité d’entre nous sommes d’astreinte 2 fois 4h par laps de temps de 24h. Le sommeil est alors entrecoupé par ces périodes de travail, ainsi que par les repas qui ont eux aussi des horaires très stricts. Une accumulation de fatigue peut très rapidement se faire ressentir si l’on y prête pas attention. D’ailleurs une épidémie de grippe s’est installée depuis quelques jours sur le bateau et a déjà fauché 10% de l’équipage, cela pouvant devenir inquiétant étant donné l’environnement confiné du bateau. Bien que les corps s’affaiblissent, les esprits restent néanmoins au top !

Afin de rendre la vie sur le bateau la plus attrayante possible, une salle de sport ainsi qu’un salon avec canapés est à notre disposition. Pendant les périodes de repos, on peut ainsi s’adonner, au choix à faire, du rameur, du tapis roulant, du vélo (d’appartement bien sûr), du ping-pong, du baby-foot ou bien encore regarder des films. Durant les coucher de soleil nous nous retrouvons sur le pont pour contempler l’immensité bleue nous entourant.

Du côté des repas, nous n’avons vraiment pas à nous plaindre. Les cuisiniers font un travail formidable et élaborent des petits plats différents chaque jour. Les repas sont généralement divisés en entrée froide (et/ou chaude), plat chaud principal et dessert. La seule présence de fromages typiques de France suffit à elle seule à ravir les anglophones. Un membre de l’équipe scientifique a fait remarquer que c’était un véritable « hôtel flottant » du fait que tout soit gratuit à bord et que les cabines étaient nettoyées fréquemment. L’autre avantage d’être dans un tel environnement de travail est que le temps de trajet chambre/salle de travail met moins d’une minute.

Pour finir, il faut ajouter que nous avons la chance d’avoir une connexion internet à bord (ce n’est pas non plus la 3G) ainsi qu’un téléphone satellite permettant de joindre le reste du monde. Durant notre voyage nous ne rencontrerons aucune terre exceptée l’île de Norfolk appartenant à l’Australie. Malheureusement celle-ci se situant au plus proche à une trentaine de kilomètres de notre bateau, nous ne pourrons pas la distinguer dans l’horizon.

Written by Nina Jordan, translated by Méderic AMANN

Life at sea

Slowly we settle into a routine. Most of us work for 8 hours a day split into two shifts of 4 hours. Some people are on-call all the time and work when needed. Sleep is fitted around work and meal times, which are very strict, so generally a lack of sleep is accumulated over the duration of the cruise. It does not help that a few of us (10% of the crew) have come down with the flu and the worry is that it might spread to all of us since we are in a confined space. However, spirits are high and there are plenty of things to do during free time: there is a small gym with rowing machine, treadmill, bikes and ping pong table, a lounge with DVD player and football table and a vast DVD collection. Ocasionally we meet on the front deck for a drink while watching the sunset. The galley is also doing a pretty good job of keeping us happy; today we had ice-cream which was unexpected, and most meals consist of three courses. There is, of course, a steady supply of French cheeses! We are also getting spoilt in other terms: everything on board is free, and the cabins are cleaned for us. Someone remarked: ‘It’s a swimming hotel, basically’. Finally, on the list of advantages of being at sea: the shortest commute to work you will ever experience! It takes no more than a minute to walk up one or two flights of stairs from your cabin to the science office.

                                                                                                                           

While it can feel pretty lonely in the middle of the ocean we are connected to the rest of the world by satellite telephone & internet. We will not see land throughout the cruise as we will mostly be far from any landmass. An exception is Norfolk Island, a tiny island that forms part of Australia, which we will pass at a distance of 16 nautical miles (~30 km), but as this happens during the night we won’t see it.