VESPA : bulletin N° 2 - Fonctionnement de la drague à roche

La drague à roche est un outil de prélèvement constitué d'un collier d’acier d’au moins 1 mètre de diamètre et 15 centimètres de hauteur, muni de 10 dents et attaché à un panier composé d’un treillis d’anneaux d’acier. Pour récolter également un peu de sédiments fins qui normalement passent à travers les mailles de la drague, un tube en acier de 10 centimètres de diamètre est attaché à l’arrière de celle-ci.

Cette drague reliée au navire à un câble d’acier est prudemment mise à l’eau grâce au portique articulé à l’arrière du navire. La drague est ensuite descendue en profondeur au fur et à mesure du déroulement du câble, à la vitesse d’environ 1 mètre par seconde. A cette vitesse, le temps de descente peut être long (40 minutes sont nécessaires pour atteindre une profondeur de 2500m). Une fois la drague posée au fond, elle est traînée lentement à une vitesse d'environ 1 nœud (~2km/h).

Après 15 à 20 minutes de dragage, la drague est ramenée sur le pont où l’attend une foule de scientifiques et de marins curieux et impatients de connaître le contenu de la drague. Pour la plupart d’entre nous ces opérations de dragage sont les événements les plus excitants de la campagne. Qu'y a-t-il dans la drague cette fois-ci ?

Une fois remontée, la drague est vidée sur le pont et les scientifiques sont alors autorisés à s’approcher et à inspecter son contenu. Les roches sont  transportées dans des caisses jusqu’au laboratoire où elles sont triées, examinées et conditionnées avec un nom et un numéro pour être analysées de retour à terre.

Pour garantir une bonne probabilité de succès, les sites de dragages ont été méticuleusement sélectionnés par les chefs de mission. Cette étape cruciale monopolise une bonne partie de notre  temps et requiert la collaboration de tous les scientifiques, géologues, géophysiciens et cartographes ainsi que l’expertise de l’équipage de l’Atalante.

Nous décrirons un autre jour certaines des roches remontées lors de la campagne VESPA.

Traduit d’après le texte en anglais d’Hamish.

Dredging: how it works

The dredge is a steel collar, almost one metre in diameter and 15 centimetres deep,  with 10 teeth or prongs, attached to a ‘basket’ made out of interlinked chain mail made of steel rings. It is attached to a cable (wire hauser) and is carefully lowered over the back of the boat from a derrick. The dredge is winched over-board and descends at about one metre per second. So, it takes ages to get to the sea floor. The ship then steams ahead at about one knot (~2km/h), dragging the dredge along the sea floor, for about 15 to 20 minutes. It is then winched back to the surface to a welcoming crowd of curious scientists and the crew. To most of us on board, dredging is the most exciting part of the voyage. You never know what might come up from the deep.

Welded to the bottom of the dredge is a short metal pipe which is designed to collect a representative sample of the soft sediments being stirred up by the dredge as it is dreagged across the sea floor. Loose sediments are not normally caught by the dredge because of the large hole size of the metal basket so to make up for this we use this pipe.

The dredge sites and targets are chosen very carefully by the science co-chiefs. This is necessary to ensure optimum dredging success. The decision-making process is a major activity and requires close collboration between the geologists, geophyisicists, hydrographic team, GIS team and the navigation team on the bridge of the R/V Atalante.

Once the dredge is securely on-board the ship, the ‘basket’ is emptied onto the deck and the scientists are invited to come and
 inspect the catch. Everything retrieved is transferred in bins to the ‘rock room’. The samples are pored over and then processed and curated (bagged and labelled) for more detailed investigation as necessary.

We will describe some of the rocks and dredging results in the next few blogs.