Contexte

Les Aires Marines Protégées (AMP) sont un instrument majeur pour la conservation de la biodiversité et s’affirment désormais comme incontournables pour la gestion des ressources et des usages, notamment en milieu côtier.

La création d’un réseau global d’AMP constitue le leitmotiv de plusieurs agendas internationaux :

  • Convention sur la Diversité Biologique de 1992 et ses déclinaisons à l’échelle européenne comme Natura 2000,
  • Sommet Mondial pour le Développement Durable de 2002,
  • Congrès mondial des Parcs de Durban 2003,
  • Programme Patrimoine Mondial de l’UNESCO,
  • Politique Commune des Pêches….

Ces accords et recommandations sont entérinés par des engagements quantitatifs pris par les Etats signataires à l’horizon 2012, pour la mise en protection des territoires littoraux et marins sous juridiction nationale.

La flexibilité du concept d’AMP permet :

  • d’aborder la gestion des usages multiples dans une approche partagée voire participative,
  • de promouvoir une approche écosystémique de la gestion des pêcheries,
  • de pouvoir envisager les niveaux de protection nécessaires pour la préservation de la biodiversité.

Cette flexibilité potentielle engendre toutefois dans chaque cas de figure un certain nombre de difficultés liées à la définition d’une configuration qui réponde à un ensemble d’objectifs et de priorités de gestion (localisation, étendue, nombre de zones protégées et réglementations par zone) et qui en garantisse l’efficacité.

Il s’avère donc crucial de pouvoir évaluer cette efficacité, ce qui est d’ailleurs exigé des conventions ou programmes internationaux cités ci-dessus. De telles évaluations, quantitatives par nature, demandent de disposer d’outils fiables et robustes, capables de prendre en compte l’imperfection des connaissances sur les écosystèmes, et susceptibles de venir en appui à la gestion.

Le développement de tels outils est l’objectif des actions de recherche entreprises dans le cadre de l’Antenne AMP de l'Ifremer en Nouvelle-Calédonie.

 

 

A gauche "loche saumonée" : Plectropomus leopardus ; à droite "grosses lèvres" : Diagramma pictum