Présentation de la Délégation

Organisation de la délégation Ifremer de Nouvelle-Calédonie en termes de personnel, d'activité et de moyens associés, techniques et financiers

Jusqu'à novembre 2007, Ifremer en Nouvelle-Calédonie était organisé au plan scientifique autour d'un département «Aquaculture en Nouvelle-Calédonie» (DAC), rattaché au Centre Ifremer du Pacifique qui a été dédié à des recherches finalisées en soutien au secteur d’activité aquacole et plus spécifiquement à la crevetticulture (enjeu socio-économique important pour la Nouvelle-Calédonie). Les objectifs principaux de ce soutien ont été et sont toujours :

• l’élaboration de solutions viables en matière de procédés de production en écloserie et en ferme de grossissement,
• la mise au point et l’amélioration des aliments,
• l’optimisation de la qualité des produits (fertilisants organiques et antibiotiques interdits),
• la mise en place d’une veille sanitaire,
• l’étude de voies optimisant la résistance aux maladies,
• la gestion d’une base de données sur la filière,
• la formation des hommes, le conseil pour la planification d’activités et l’aménagement du territoire.

Le contexte du développement de l'aquaculture de crevettes exposé ci-dessus a du également intégrer un ensemble de considérations nouvelles :

• une évaluation scientifique du projet développé sur la période 2003-2006 et dénommé DESANS (DEfi SANté Stylirostris) qui vise la poursuite et le renforcement d’une approche scientifique intégrée entre milieu et ressource. Le but étant de parfaire la mise en œuvre de solutions face aux pathologies dont sont victimes les élevages. Ceci a abouti à la mise en œuvre du projet DEDUCTION (Développement Durable de la Crevetticulture, Traitement de l’Information et Observatoire du système en Nouvelle-Calédonie) qui s’est déroulé sur la période 2007-2011,

• une stratégie annoncée par le PDG de l’Ifremer, lors de son passage sur le territoire en octobre 2006, d’ouverture vers les problématiques posées en matière d’environnement littoral et de biodiversité, prenant notamment en considération les questions soulevées par le Développement Durable et la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC),

• le développement de l’exploitation et de l’industrie de transformation du minerai de nickel, et notamment la construction de deux très grosses infrastructures situées à proximité immédiate du lagon : l’usine de transformation de Goro Nickel au Sud (Vale Nouvelle-Calédonie) et l’usine de transformation de Vavouto au Nord (KNS, projet décidé fin 2007),

• notre entrée dans le Centre National de Recherche Technologique (CNRT) sur le "Nickel et son environnement",

• l’inscription en 2008 par l’UNESCO d’une partie conséquente (15.000 km2) du lagon de la Grande Terre et de zones côtières des Loyautés comme patrimoine mondial de l’humanité,

• la montée en puissance d’une prise de conscience globale des risques posés sur les écosystèmes lagonaires et leur dégradation potentielle.

Ainsi les activités de Recherche & Développement de l’Ifremer en Nouvelle Calédonie, tout en considérant le domaine de l’aquaculture comme prioritaire, se sont infléchies et adaptées à des problématiques plus intégratrices qui ont fait l’objet de négociations concertées entre l’Ifremer, L’Etat et les collectivités de la Nouvelle-Calédonie (Gouvernement et Provinces) aboutissant à la signature d’un nouvel accord cadre sur la période 2012-2015.

Compte tenu de ces nouvelles orientations, il a été proposé d’adjoindre au "A" d’Aquaculture, le "L" de Lagons et le "E" d’Ecosystèmes dans le nouveau sigle de l’implantation Ifremer de R&D en Nouvelle-Calédonie qui s’intitule désormais LEAD NC pour "Unité de Recherche Lagons, Ecosystèmes et Aquaculture Durable en Nouvelle-Calédonie".

L'implantation néo-calédonienne d'Ifremer est répartie sur deux sites (Saint Vincent et Nouméa) et comprend trois grands métiers de base :

• la recherche développement thématique,

• le soutien technique,

• la logistique et l'administratif.