Mise en place du modèle pour le lagon sud de Nouvelle Calédonie

Un accord avait été établi entre l’Ifremer et l’IRD afin que ce dernier puisse bénéficier du code de calcul MARS 3D de l’Ifremer pour développer un modèle numérique hydrodynamique du lagon. La première configuration de ce modèle du lagon sud a été développée par P.Douillet (IRD) conjointement avec l’Ifremer. Cette version prenait en compte le forçage par la marée et le vent avec une maille de 540m. Sur la base de ce modèle de grande emprise, un zoom de maille (100 m) a été construit par l’IRD pour des applications relatives au devenir des eaux rejetées en mer par l’émissaire de l’usine Vale Inco dans le sud.

L’équipe de modélisateurs de l’IRD ayant été appelée à de nouvelles fonctions en dehors de la Nouvelle Calédonie, depuis mi 2009 Ifremer LEAD/NC a bénéficié de l’arrivée d’un physicien du côtier qui a repris le travail effectué par l’IRD pour faire évoluer le modèle de grande emprise vers une nouvelle version. Dans cette nouvelle version plusieurs améliorations majeures ont été apportées :

  • Extension du domaine au large, pour limiter l’influence des frontières sur le lagon,
  • Construction d’une nouvelle bathymétrie avec la mise à jour des données du SHOM (MNT 100m) + trait de côte,
  • Ajustement et correction de la bathymétrie à l’aide du logiciel BMGTOOLS (Ifremer)
  • Utilisation d'un modèle de marée haute résolution pour les conditions aux limites (cf. J.Lefèvre, LEGOS, IRD)

  • Prise en compte de la température et de la salinité dans le modèle (effet de la flottabilité, gradient de pression interne) en 3D,
  • Prise en compte aux frontières de la température, salinité et vitesse 3D grâce à un modèle de plus grande emprise et plus grande échelle. Utilisation d’un modèle australien (BRAN : Bluelink ReANalysis) dont les données sont mises à disposition gratuitement.

  • Utilisation d’un modèle météorologique (Weather Research and Forecasting Model) de haute résolution (4km toutes les heures) pour le forçage par le vent et le calcul des flux radiatifs et flux turbulents.

  • Introduction des rivières et prise en compte des débits journaliers. (source DAVAR).

Après la mise en place de cette nouvelle configuration une phase de validation a été nécessaire pour s’assurer que le modèle reproduit correctement la réalité, c’est à dire les observations. On dispose pour cela d’une base de données de mesures réalisées lors de précédentes campagnes océanographiques dans le lagon par l’IRD (P.Douillet, unité Camélia) qui incluent :

  • des campagnes CTD de 2001 à 2006,
  • le suivi de stations côtières avec des capteurs fixes type ONSET,
  • des campagnes courantologie.
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